COMPANY NAME
D. I. Y.
UN SYSTEME
BI-AMPLIFIÉ
TRIPHONIQUE
DE HAUT VOL
Soigneusement élaboré par Thierry B. sur la base du LB12 monté en baffle à fond ouvert, ce système est soutenu par le B15 dans un caisson Onken.
Une écoute impressionnante !
ÉCOUTE
Dès les premières mesures, Philippe B. - ingénieur Orange en région Parisienne et acousticien amateur averti dont l'expérience et la disponibilité sont appréciées dans le milieu audiophile - se déclare impressionné par les capacités réelles du LB12. Il fonctionne, selon lui, à merveille en charge ouverte (pratiquement similaire à un panneau plan), ce qui procure un message musical clair, aéré, avec beaucoup de liberté et de rapidité pour la menbrane. Il s'avoue également surpris par sa capacité à monter très haut en fréquence et tient à souligner l'exploit que cela représente pour un haut-parleur large bande de ce diamètre. La bande passante subjective lui parait très large, grâce à l'association avec le caisson de basses.
Sur un plan critique, il dit ne pas avoir perçu toute l'émotion attendue, en particulier sur les voix. Il remarque aussi des attaques manquant légèrement de mordant, dont l'origine pourrait être les éléments qui précèdent, en particulier la source (informatique) et la présence de nombreuses connexions avec des longueurs de câble conséquentes. De possibles optimisations en perspective.
Tony M., autre invité à prêter son oreille au jeu, est subjugué par la présence physique des instruments et l'impact du grave, jusque dans les premières octaves. La ligne de basse de Roger Waters s'exprime avec vigueur et subtilité dans les extraits de "The Wall" ou de "Wish You Were Here". Un régal.
De mon "point de vue", l' écoute est charnue, avec beaucoup de matière. Les qualités du local permettent à la musique de s'épanouir avec une belle ampleur autant en profondeur qu'en hauteur.
Sur l'introduction de "Telegraph Road" (Dire Straits), une écoute avec et sans le caisson révèle les capacités du B15 en montage Onken à mettre en valeur des détails et une vie musicale rarement entendus jusqu'à présent. Il serait souhaitable d'avoir la possibilité d'appliquer des niveaux personnalisés en fonction du style de musique, car sur les titres modernes, la phénoménale puissance du grave est probablement majorée par les ingénieurs du son.
Cette présence procure cependant une indiscutable polyvalence au système de Thierry, aussi à l'aise sur le Rock que sur le Jazz et le Classique.
Mais c'est surtout sur les instruments acoustiques que l'on perçoit le patient travail de mise au point effectué par Thierry : La contrebasse est bien dimensionnée et le triangle comme les violons sonnent avec une focalisation dans l'espace particulièrement réaliste, qui doit sans doute quelque chose au bel amplificateur et à ses tubes 300B.
La conclusion générale est que l'équilibre tonal privilégie une écoute démonstrative, spectaculaire, qui n'exclue pas un rafinement de grande classe sur les passages intimistes.
Thierry travaille à une optimisation du couplage enceintes/électroniques qui devrait élever encore le très haut niveau musical atteint par ce système d'exception.
Thierry est un passionné qui a renoué avec la haute fidélité en rencontrant un ami de longue date de Michel et Katy Fertin. Ils ont élaboré ensemble des systèmes performants dont ils font profiter un large réseau d'audiophiles et de mélomanes. Thierry a ainsi réalisé des prototypes de ligne acoustique sur la base du LB6 et du LB5 en utilisant des matéraux inovants. Le niveau de finition de ses enceintes en fait des affaires à saisir pour les clients de Michel et Katy.
LA SALLE D'ÉCOUTE
C'est dans le secret de sa demeure vigneronne de Villeneuve-Les-Béziers, aménagée au cœur d'anciens chais, que se trouve la pièce dédiée au multimédia de Thierry. Sa longueur est de six mètres cinquante sur trois mètres dix. Le plafond s'incline du fond de la pièce, où sa hauteur est de deux mètres cinquante, vers l'écran où elle atteint deux mètres trente. Les murs latéraux sont précisément amortis par de lourdes tentures et des cadres absorbant les ondes sonores aux fréquences critiques. Les angles à l'arrière des satellites sont coupés par des panneaux composés de thibaude,de laine synthétique et de bois.
LE SYSTEME HAUTE-FIDÉLITÉ
La salle vue de l'écran. Un satellite à surface pentagonale. L'arrière amorti est ouvert. Vue sur l'électronique et l'écran de contrôle.
Etapes de fabrication du caisson Onken. Le B15 est un prototype à membrane enduite. Le soin apporté à la réalisation du caisson est remarquable.
Thierry pilote le système avec un ordinateur et le logiciel J.River Media Center. Il a numérisé ses CDs et dispose de nombreux fichiers numériques audio au format FLAC. C'est le DAC Musical Fidelity M1 qui se charge de la conversion. Ce modèle, réputé pour sa musicalité, est aujourd’hui remplacé par un modèle DIY qui apporte une nette avancée. Les LB12 fonctionnent en large bande, sans aucun filtrage dans le bas. Leur montage en baffle semi-plan limite naturellement l'extension du grave. Ils sont alimentés par un amplificateur single-ended de 300B. Le B15 est quant à lui alimenté par un amplificateur mono dédié de marque Cabasse sur lequel on peut régler la fréquence de coupure (ici établie à 110 hertz) le niveau et la phase. Thierry a réalisé les caissons en médium de haute densité, doublés de thibaude et de particules de caoutchouc vulcanisé liées entre elles par une résine polymère.
Crédit photos :
Thierry B.
David Saingery
Rédaction :
David Saingery
Merci à Thierry pour son accueil, sa gentillesse et son plaisir à partager la passion qui l'anime.
